Exposition

Pour en savoir plus sur la série CLIMATS ET FRACTURES, voici une entrevue qui a été réalisée en 2017.

ENTREVUE SUR CLIMATS ET FRACTURES

 

Bonheur d'occasion,

L’année dernière, tu as exposé sur le thème des réfugiés. Cette année, l’exposition porte sur l’impact des changements climatiques sur les territoires et les populations. Pourquoi ce thème ?

L’exposition sur les réfugiés s’intitulait Territoires interdits. Mes tableaux évoquaient les territoires dont j’entendais parler dans les médias sur la crise des réfugiés dans les Balkans, la mer Égée et la Méditerranée. Je n’avais pas de personnages, seulement des formes, des textures et des couleurs qui évoquaient les montagnes, les frontières, les barbelés, la mer, les bateaux de fortune… J’avais intégré à l’exposition des extraits de chansons, de poèmes et d’articles qui traitaient des réfugiés et des migrants qui se voient obligés de quitter leur pays pour des raisons politiques et économiques.

Cette notion de déplacement m’a touchée. L’automne dernier, j’ai commencé une nouvelle production sur le thème de l’environnement, un sujet qui me préoccupe beaucoup, et j’ai choisi d’intégrer des formes humaines dans des territoires « impactés » par les changements climatiques.

 Quel a été ton point de départ pour créer ces nouveaux territoires et y intégrer des personnages ?

Tous les jours, on peut voir dans les médias des images et des scènes d’inondations, de sécheresse, de pollution, d’ouragans, de fonte des glaciers, etc. Ces images fortes frappent l’imaginaire et nous interpellent : comment les populations vont-elles s’adapter à la pression écologique et climatique sur leur milieu de vie, en bord de mer, avec la montée des eaux, ou dans les plaines, avec les terres et les lacs qui se dessèchent ?

La photographie est le meilleur moyen de montrer ces nouvelles réalités… donc j’ai choisi d’exprimer ce que je ressentais en pensant aux territoires, à partir des quatre éléments – l’air, la terre, l’eau et le feu – dans une perspective de changements climatiques. J’ai placé mes personnages, qui sont en fait des collectivités, dans ces environnements fracturés, déchirés, déconstruits. Dans leur environnement hostile, mes personnages sont parfois en migration, parfois prisonniers. Malgré la tension et l’incertitude, il y a un fond d’espoir, car mes tableaux sont très colorés et lumineux.

 Comment décrirais-tu tes tableaux ?

Ce sont des collages. J’ai continué à peindre à l’acrylique, mais j’ai exploré l’encre de Chine. Je fabrique des papiers texturés et colorés, que je déchire, à partir desquels je compose mes tableaux. J’avais d’abord conçu Climats et fractures pour la verrière de la Maison du développement durable, à Montréal, soit dix tableaux 36 x 48 po et 30 x 60 po., en voulant créer une fresque qui s’intégrerait à la verrière de leur Atrium, un peu comme dans une église…

Comme mon projet n’a pas été retenu, je me suis retournée vers la Librairie-galerie Bonheur d’occasion, où j’avais déjà exposé, et en y ajoutant cinq œuvres sur papier. À l’accrochage, j’ai été surprise – et très contente – de voir l’effet verrière dans mes tableaux. Je ne sais pas si c’est parce que j’ai fait un peu de vitrail, il y a plusieurs années, que j’obtiens des effets similaires à des vitraux. Je découvre de plus en plus l’importance d’exposer dans un lieu public : nos œuvres sortent de notre imaginaire et doivent sortir de notre atelier !

Après un parcours professionnel en communication et en politique municipale, pourquoi peindre ?

J’aime l’art, les musées, les galeries. Depuis 2014, j’ai trouvé une nouvelle forme d’expression et d’engagement. Comme j’ai toujours aimé participer à la vie publique, l’art est un moyen extraordinaire pour intervenir et interagir. Je suis de près l’actualité et je choisis des lectures qui alimentent ma réflexion politique.

Pour Climats et fractures, j’ai rencontré l’automne dernier, à Kamouraska, Roméo Bouchard, auteur de Survivre à l’offensive des riches, un livre qui situe très bien les enjeux environnementaux de l’heure. J’en ai intégré un extrait à mon exposition, ainsi que des textes de Nelly Arcan, Louise Vandelac, Jean-Luc Mélanchon et Natasha Kanapé Fontaine. Pour ma part, j’ai trouvé dans l’art un nouvel espace de liberté, d’engagement et de solidarité.

Entrevue réalisée par Lise-Anne Bernatchez, ginkolab.ca 

Trois tableaux dans la revue Droits et libertés

L’année 2020 nous aura créé bien des ennuis, mais aussi de belles surprises ! Le numéro printemps-été (vol.39 no 1) de la revue DROITS ET LIBERTÉS vient de paraître avec le dossier «Écologie et droits humains : Penser les crises». Deux de mes œuvres de la série Climats et fractures sont en première et quatrième de couverture, et une autre en page 11. Merci à la Ligue des droits et libertés pour leur confiance. liguedesdroits.ca

Artiste invitée de la Revue Relations

J’ai le plaisir d’être l’artiste invitée du numéro de juin 2019 de la Revue Relations. Je vous invite à l’acheter en kiosque ou à l’acheter en format pdf sur leur site http://www.revuerelations.qc.ca

Le dossier aborde « le bouleversement de nos repères, à l’aube de la crise écologique, alors que les migrations et la décolonisation croissent. L’hégémonie de l’Occident décroit et ce décentrement engendre des remises en question parfois anxiogènes, toujours nécessaires, potentiellement salutaires.»

Mise en page 1

 

 

 

 

Notes biographiques mises à jour

Depuis 2014, ma démarche artistique est nourrie par mon expérience professionnelle et mon intérêt pour les questions sociales, politiques et économiques. Dans l’art, je trouve un lieu d’expression me permettant d’être solidaire avec les autres.

Avec la peinture acrylique et le collage, je transforme la matière pour construire un nouvel univers, pour le recoller morceau par morceau, couche par couche. Je peins directement sur le tableau ou sur le papier que je déchire avant de le coller.

 

Pâques-2
« Déchirer est un acte volontaire de destruction, et coller, un geste de reconstruction. »

Prochaine exposition solo

Exposition DOUZE, un regard archéologique, Cinéma du Parc, Montréal, du 1er au 30 juin 2019

Prochaines expositions collectives

Biennale Créateurs de paix 2019, organisée par les Artistes pour la paix, 29 mai-16 juin 2019, Écomusée du fier monde

Exposition VERT, une exposition de 30 artistes montréalais inspiré du thème VERT, 31 mai-10 juin 2019, Centre d’art E.K. Voland, Complexe du Canal Lachine, Montréal

Expositions solo

Quand le monde s’obscurcit, Galerie Carte Blanche, Montréal (décembre 2018) posait un regard archéologique sur le monde en clair-obscur.

Climats et fractures, (juin 2018), Cinéma du Parc, Montréal

Avec Climats et fractures (2017), j’ai créé des environnements où sous la pression climatique, les territoires et les communautés sont disloqués, créant ainsi tension et incertitude, sur fond d’espoir…

Au-delà des frontières (2016) proposait le parcours géopolitique des réfugiés, de la mer Égée et de la Méditerranée jusqu’à l’espace Schengen.

Territoires souverains (2015) était une exposition inspirée de la crise en Grèce et des enjeux environnementaux de l’heure au Québec.

Expositions collectives

Dégel, Galerie Erga, Montréal (mars 2019)

BLEU, Galerie Kaf Art, Montréal (août 2016)

La nature sous toutes ses formes, Galerie de l’École en pierre, Portage-du-Fort (2016)

Fragments croisés, Librairie-galerie Bonheur d’occasion, Montréal (2016)

JAUNE, Galerie Kaf Art, Montréal (2015)

Publications

Revue Relations, mai 2019 (artiste invitée)

Revue Droits et libertés, 2016 (pages couvertures)

Revue L’Action nationale, 2015 (page couverture)

Un tableau à la Biennale Créateurs de Paix 2019

Organisée par Les Artistes pour la paix, la Biennale Créateurs de paix 2019 aura lieu du 29 mai au 16 juin à l’Écomusée du fier monde, 2050, rue Amherst, Montréal.

Je participerai à l’exposition en présentant un tableau qui m’a été inspiré, en 2016,  lors de l’arrivée des réfugiés syriens en Grèce.

Ci-joint le tableau ainsi que l’invitation au vernissage.

Au plaisir de vous rencontrer !

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Et délivre-nous des injustices de ce monde (Elytis), acrylique et collage, 2016, 30 po. x 24 po.

Artistes pour la paix

 

 

 

 

 

Trois entrevues sur l’exposition Dégel

1- À l’occasion de la présentation de l’exposition collective Dégel du 5 au 17 mars prochain à la galerie Erga à Montréal, Guillaume Lorin de radio CHOQ FM s’est entretenu avec le professeur Norman Cornett, commissaire invité, et avec moi sur ma démarche artistique:

https://choqfm.ca/chronique/beaux-arts-rencontre-lartiste-jocelyn-ann-campbell/

2- Aussi, une entrevue avec le commissaire de l’exposition, le professeur Cornett:

https://lemondetouristique2017.com/2019/02/27/une-exposition-speciale-degel-a-la-galerie-erga/

3- Parmi les artistes qui participent à cette exposition collective, Richard Duret, photographe, explique sa démarche dans cette entrevue réalisée avec le commissaire Cornett:

https://choqfm.ca/chronique/photographie-rencontre-richard-duret/