La dernière semaine a été intense sur les plan politique et environnemental. Mes trois tableaux suivants ont été réalisés dans cette conjoncture.
En Grèce, Alexis Tsipras a gagné son pari en faisant appel aux citoyens pour envoyer un message clair à la Troïka : c’est non !
Ici au Québec, on a relancé le projet de transporter le pétrole albertain vers le port de Belledune (N.B.) en passant par Montréal, la Rive-Sud, Rivière-du-loup, Rimouski et la vallée de la Matapédia, jusqu’à la baie des Chaleurs. En résumé, 220 ou 240 wagons de pétrole par jour en milieux urbain et rural, notamment le long d’une des rivières à saumon patrimoniales du Québec, la rivière Matapédia. Les élu-es locaux ont raison de s’y opposer.
Au même moment, les nations innue, malécite et micmaque ont dénoncé les projets d’exploration pétrolière dans le golfe du Saint-Laurent, qu’elles considèrent être un écosystème « précieux et essentiel ».
Récemment, j’ai vu le film L’Empreinte, d’Yvan Dubuc et de Carole Poliquin, qui tente d’établir l’influence des cultures amérindiennes sur la culture québécoise. Dans ce film, j’ai découvert – sur le tard, j’en conviens – la poétesse innue Joséphine Bacon : elle m’a beaucoup touchée. Voici quelques lignes de son recueil Un thé dans la toundra – Nipishapui nete mushuat que j’ai trouvé à la bibliothèque Langelier. Le poème parle de sa rencontre avec la toundra.
Cette nuit je cherche des mots
Des mots qui sonnent musique
Des mots qui peignent couleur
Des mots qui hurlent silence
Des mots sans dimension
Cette nuit mon dos se courbe
Mes genoux fléchissent
Tu es la nudité du monde

Collage – acrylique, 2015
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