Isola de Lampedusa, Italie

En février, le documentaire Fuocoammare de Gianfranco Rosi a reçu l’Ours d’or du meilleur film au festival de cinéma de Berlin.

On a pu lire que « sans voix off ni commentaire, Fuocoammare raconte en parallèle le quotidien d’habitants de l’île italienne et celle de ces milliers de migrants qui y arrivent en bateau dans des conditions catastrophiques, dont beaucoup perdent la vie.»  Après avoir reçu son prix, le cinéaste a indiqué «qu’il n’était pas normal que des gens meurent en traversant la mer pour échapper à des tragédies.»

Mon tableau Isola de Lampedusa, Italie fait partie de ma série sur les réfugiés. Il était en gestation avant que je prenne connaissance de ce film… Lampedusa se trouve à 205 km de la Sicile, 167 km de la Tunisie, 220 km de Malte et 355 km de la Libye.

Plus tôt en janvier, le Prix Simone de Beauvoir, qui récompense chaque année depuis 2008 un candidat pour son action en faveur de la liberté des femmes, a été remis à la maire de Lampedusa, Giuseppina Maria Nicolini, pour récompenser son engagement en faveur des droits des réfugiés. En acceptant son prix, elle a déclaré :

« Nous avons appris que les politiques de fermeture et de rejet provoquent toujours plus de souffrance, et mettent en danger notre propre survie, notre sérénité, notre bonheur. C’est vrai à Lampedusa comme à Calais, Kos ou Lesbos. (…) Je veux refuser d’agrandir encore le cimetière de mon île. Je refuse une politique européenne immorale et honteuse, et la compassion stérile de ceux qui pleurent après la photo d’un enfant mort et ferment leur porte à tous les autres. »

Elle a appelé à « construire des politiques communes d’immigration, d’accueil, de sécurité et de lutte contre le terrorisme, pour revenir au projet fondateur de l’Europe, aujourd’hui à l’agonie. »

Isola de Lampedusa
Isola de Lampedusa, Italie Acrylique et collage, 2016 20 x 34 po.