Pour la deuxième année consécutive, le Cinéma du Parc accueillera mes tableaux en juin prochain.
J’exposerai des tableaux 24 po. x 24 po. de ma récente exposition Quand le monde s’obscurcit, et je compte en réaliser de nouveaux d’ici là pour compléter la série intitulée Fresque.
Au plaisir de vous voir ou de vous revoir du 1er au 30 juin.
Le Cinéma du Parc est situé au 3575, avenue du Parc, Montréal H2X 3P9.
S’il n’y avait pas l’alphabet, nous serions tous morts. (…) L’alphabet porte le fardeau du monde. S’il n’y avait pas cela, vous vous imaginez, on aurait pu perdre toute la mémoire du monde. (Dany Laferrière)
Ma nouvelle exposition Quand le monde s’obscurcit se poursuit jusqu’au 3 janvier 2019, à la Galerie Carte Blanche. Les heures d’ouverture sont sur galeriecarteblanche.com.
Des tableaux de mes expositions antérieures, Climats et fractures et Territoires interdits, sont aussi exposées.
Voici quelques photos du vernissage qui a eu lieu le 13 décembre dernier.
Au cours de la dernière année, j’ai préparé cette nouvelle exposition à la Galerie Carte Blanche comme une suite à mes expositions antérieures, Climats et fractures (2017) et Territoires interdits (2016), toutes deux inspirées des changements climatiques et de la crise des réfugiés.
Les images planétaires se bousculent au quotidien sur tous nos écrans. Fractures géographiques, fractures environnementales, fractures politiques, fractures humaines, personnelles et collectives. La terre est en feu. Les torrents nous engloutissent. Il n’y a plus de frontières, mais qu’une seule. Comme des plaques tectoniques, femmes, hommes et enfants convergent vers un Nouveau monde, mais lequel ?
Quand le monde s’obscurcit, tektonikós, 2018, acrylique et collage, 90 po. x 60 po.
En toile de fond de mon exposition, une crise environnementale planétaire. Et mon leitmotiv tiré d’un texte de Kostas Axelos (1924-2010) :
Quand le monde s’obscurcit, il y a ceux qui espèrent que la flamme sera entretenue par quelques-uns quelque part. Ce n’est pourtant jamais une flamme entière qui se conserve. Plusieurs portent chacun un bout de cette flamme.
Je n’ai pas transcrit intégralement ces trois phrases dans mes tableaux, comme le célèbre Vous êtes pas écœurés de mourir, bande de caves? de Claude Péloquin dans la murale de Jordi Bonet. J’ai plutôt choisi de les peindre, de les déchirer, de les faire disparaître et réapparaître, comme des voix d’outre-tombe en guise d’appel à la solidarité.
Quand le monde s’obscurcit, fresque, 2018 acrylique et collage,
(3) 24 po. x 24 po.
J’ai posé un regard « archéologique » sur notre monde, comme si… Ce sont des fresques où les mots, les formes, les textures et les couleurs se superposent, exprimant ainsi nos territoires disloqués, effacés et reconstitués.
Sur fond d’espoir, j’ai décliné un paysage multiple oscillant entre la tension et l’harmonie, composé de mots, d’arbres et d’humains, bref, des parcelles de monde clair-obscur en transition.
Quand le monde s’obscurcit, 2018, acrylique et collage, 36 po. x 36 po.
Quand le monde s’obscurcit, 2018, acrylique et collage, 36 po. x 36 po.
Quand le monde s’obscurcit, entropie et tous ensemble, 2018, acrylique et collage, (2) 36 po. x 36 po.
Cette nouvelle exposition comprend 10 tableaux :
5@ 24 po. X 24 po. • 3@ 36 po. X 36 po. • 1@ 40 po. X 40 po. • 1@ 90 po. X 60 po.
Aussi, des tableaux de mes deux expositions précédentes seront exposées. En voici quelques-uns.
Frontière gréco-macédonienne, tryptique, 2016, acrylique et collage, 12 po. x 16 po.Au-delà des frontières, tryptique, 2016, acrylique et collage, 12 po. x 16 po.Espace Schengen-1, acrylique et collage, 2016, 24 po. x 48 po.Climats et fractures, 4/10, 2017, acrylique et collage, 30 po. x 60 po.
DÉMARCHE
Depuis 2014, ma démarche artistique est nourrie par mon expérience professionnelle, mon engagement politique et mon intérêt pour les questions sociales, politiques et économiques. Dans l’art, je trouve un lieu d’expression me permettant de partager mes préoccupations et d’être solidaire avec les autres.
Avec la peinture acrylique et le collage, je transforme la matière pour construire un nouvel univers, pour le recoller morceau par morceau, couche par couche. J’explore les multiples territoires qui nous habitent.
Les œuvres sont des collages sur toile et sur papier. Je peins directement sur le tableau ou sur le papier que je déchire avant de le coller. Déchirer est un acte volontaire de destruction et coller, un geste de reconstruction.
Exposition à la Galerie Carte Blanche – 12/12/18 au 03/01/19
Cet article d’Alexandre Shields publié dans Le Devoir, le 19 novembre 2018, est très intéressant, mais troublant. Je prends la liberté d’y intégrer un tableau de ma série Climats et fractures (2017), inspiré des feux de forêt à Fort McMurray, en Alberta.
Les incendies qui ravagent présentement la Californie sont certes meurtriers, mais ils ne constituent que le prélude des impacts dévastateurs qui se manifesteront de plus en plus au cours des prochaines décennies, au fur et à mesure que les bouleversements du climat planétaire se feront sentir avec plus de violence. Le Canada ne sera d’ailleurs pas épargné, d’où l’urgence de se préparer à une réalité climatique que l’humanité n’a jamais connue.
Climats et fractures, 2017, acrylique, encre, collage 36 po. x 48 po.
Lorsque Donald Trump a imputé les incendies qui ravagent la Californie à une «mauvaise gestion» forestière, le gouverneur de l’État, Jerry Brown, n’a pas tardé à ramener le président climatosceptique à l’ordre. « Gérer toutes les forêts partout où nous le pouvons n’arrêtera pas le changement climatique, et ceux qui nient cela contribuent aux tragédies auxquelles nous assistons et auxquelles nous continuerons d’assister », a-t-il laissé tomber.
Ces incendies meurtriers, qui se répètent avec une régularité inquiétante depuis quelques années, démontrent non seulement l’urgence d’agir pour lutter contre les changements climatiques, mais aussi de s’adapter aux impacts déjà bien réels du réchauffement. « Nous allons devoir investir toujours plus en adaptation. Il ne s’agit pas de millions, mais plutôt de milliards, de dizaines de milliards et probablement de centaines de milliards de dollars », a prévenu M. Brown.
Pour la Californie, le besoin de tirer la sonnette d’alarme est d’autant plus criant que cet État de 40 millions d’Américains est confronté à une « tempête parfaite », souligne Yan Boulanger, chercheur en écologie forestière à Ressources naturelles Canada. « Depuis au moins cinq ans, on se retrouve dans une situation de méga-sécheresses, ce qui signifie que le “combustible” est très inflammable. Les températures sont aussi très chaudes. Plusieurs régions ont battu des records cette année, et les dernières années sont les plus chaudes enregistrées. »
Selon M. Boulanger, ces nouveaux feux, qui ont déjà tué des dizaines de personnes et détruit complètement des zones habitées, portent donc clairement « la signature » des bouleversements du climat. « Il ne faut pas se mettre la tête dans le sable. Les changements climatiques contribuent à la sévérité et la récurrence de ces événements », a-t-il souligné.
La Californie n’est d’ailleurs pas la seule région du monde à être sévèrement touchée. L’Espagne et le Portugal ont notamment connu des feux particulièrement importants l’an dernier. L’Australie, la Grèce, la Suède et d’autres régions du nord de l’Europe ont également été frappées par plusieurs événements de ce genre cette année.
Peut-on imaginer des moyens pour prévenir ces feux, qui détruisent vies humaines et infrastructures ? La chose est complexe, estime Yan Boulanger. Dans certains cas, il peut s’agir de mieux contrôler la végétation près des secteurs habités, mais cela implique un travail en continu qui est très coûteux.
Qui plus est, cela ne change rien aux réalités climatiques qui ont pour effet, par exemple, d’allonger les saisons des feux, comme on le constate en Californie. Dans le cas de cet État de la côte ouest, des travaux scientifiques ont même déjà permis de découvrir que la disparition des glaces de l’Arctique modifiera la circulation de l’air dans le Pacifique-Nord, ce qui pourrait favoriser la création de conditions favorables à des sécheresses en Californie, et ce, jusqu’en période hivernale.
Plus globalement, les États-Unis illustrent bien la grande « diversité » des impacts attendus des changements climatiques, et donc le caractère « essentiel » de l’adaptation, selon Alain Webster, professeur titulaire au Département d’économique de l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke.
À Miami, par exemple, la montée du niveau des océans menace de transformer une partie de la ville en Venise américaine au cours des prochaines décennies. Et dans l’ensemble des États-Unis, 311 000 maisons côtières, d’une valeur de 120 milliards de dollars, présentent un risque d’inondations chroniques d’ici 2045, selon un rapport publié en juin par l’Union of Concerned Scientists, une organisation scientifique américaine.
Certaines villes majeures se préparent déjà d’ailleurs à l’inéluctable, dont New York, où un budget de plus de 20 milliards de dollars a été alloué pour fortifier la ville contre la montée des eaux.
Le Québec devra lui aussi investir rapidement et massivement pour s’adapter aux impacts des bouleversements climatiques, selon Alain Webster. « Ça va coûter une fortune. Des routes et des villages devront être déplacés. » Les cas de la Gaspésie et de la Côte-Nord illustrent d’ailleurs déjà très bien les impacts de l’érosion côtière, un phénomène aggravé par les changements climatiques.
Une analyse menée par Ouranos et des chercheurs de l’Université du Québec à Rimouski évalue ainsi que l’érosion des côtes pourrait « mettre en danger des milliers de bâtiments publics et privés, mais aussi des infrastructures routières et ferroviaires », pour des pertes totales évaluées à plus de 1,5 milliard d’ici 50 ans. Cette estimation peut toutefois être considérée comme prudente, puisqu’elle ne tient pas compte des impacts indirects des changements climatiques sur l’économie régionale, la santé, le tourisme et les écosystèmes.
« Nous n’avons plus le choix de nous adapter, estime M. Webster. C’est notre nouvelle réalité, qui découle d’une inaction pendant des décennies en matière de changements climatiques. Nous n’avons pas pris cela au sérieux il y a de cela 30 ou 40 ans, lorsqu’on a commencé à comprendre le phénomène. Nous en vivons les conséquences. Il est donc important d’agir et de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais il faut aussi faire face aux conséquences, qui sont déjà significatives et très diversifiées. »
À l’échelle canadienne aussi, les besoins d’adaptation seront nombreux. Yan Boulanger estime notamment que les feux de forêt seront plus nombreux, et surtout plus dévastateurs, à l’image de celui survenu en 2016 dans la région de Fort McMurray.
« Le Canada n’est pas immunisé contre les feux de forêt, on l’a vu dans les dernières années. Ce sont des situations qui risquent de survenir de plus en plus fréquemment, puisque nos études indiquent qu’à l’échelle canadienne, selon les scénarios climatiques les plus pessimistes, on pourrait se retrouver avec des feux de deux à quatre fois plus importants, en ce qui a trait aux superficies brûlées. »
Malgré la sonnette d’alarme de la science, le Canada n’a toujours pas de stratégie nationale pour faire face à ces risques. « Au Canada, ce qu’il manque, c’est une analyse pancanadienne des risques associés aux incendies forestiers. Nous sommes en train de travailler sur le sujet et on souhaite publier l’étude très prochainement », précise M. Boulanger.
Avec mon exposition Quand le monde s’obscurcit, je poursuis une démarche artistique amorcée en 2014. Cette démarche est nourrie par mon expérience professionnelle, mon engagement politique et mon intérêt pour les questions sociales, politiques et économiques. Dans l’art, je trouve un nouveau lieu d’expression me permettant de partager mes préoccupations et d’être solidaire avec les autres.
Avec la peinture acrylique, l’encre et le collage, je transforme la matière pour construire un nouvel univers, pour le recoller morceau par morceau, couche par couche. J’utilise les formes, les textures et les couleurs pour créer des espaces inspirés des questions environnementales et politiques de l’heure, en équilibre entre la tension et l’harmonie. J’explore les multiples territoires qui nous habitent, naturels, imaginaires et politiques.
Les œuvres sont des collages sur toiles ou sur papier. Je prépare d’abord mes papiers qui me serviront de matériau pour la construction des tableaux. Je peins directement sur le tableau et sur le papier ou j’imprime des formes à partir d’étampes gravées avec des gouges.
Je déchire ensuite les papiers. Déchirer est un acte volontaire de destruction et de reconstruction.
Expositions
Du 1er au 30 juin 2018 :exposition solo, Climats et fractures, Cinéma du Parc, 3575, avenue du Parc, Montréal
Du 5 septembre au 2 octobre2017 : exposition solo Climats et fractures, Librairie-galerie Bonheur d’occasion, 1317, av. du Mont-Royal Est, Montréal
Dans les environnements géopolitiques que j’ai créés, sont intégrées des formes humaines, seules et en groupes; sous la pression écologique et climatique, les espaces, les territoires et les communautés sont disloqués, créant ainsi tension et incertitude, sur fond d’espoir…
Du 20 septembre au 2 octobre 2016 : exposition solo Territoires interdits, Librairie-galerie Bonheur d’occasion, 1317, av. du Mont-Royal Est, Montréal
L’exposition proposait un parcours “géopolitique” qui traverse des territoires au cœur de l’actualité, la mer Égée, les Balkans, la Méditerranée, en passant par Madaya, Idomeni, la Serbie et l’espace Schengen.
Du 10 août au 20 août 2016 : participation à l’exposition BLEU, Galerie Kaf Art, 9367, rue Lajeunesse, Montréal
Du 22 juillet au 14 août 2016 : exposition en duo avec Lise-Anne Bernatchez, La nature sous toutes ses formes, Galerie de l’École en pierre, Portage-du-Fort, Qc
Du 10 au 23 mai 2016 : exposition groupeC, collage et techniques mixtes, Fragments croisés, Librairie-galerie Bonheur d’occasion, 1317, av. du Mont-Royal Est, Montréal
Du 21 sept. au 4 oct. 2015 : exposition solo, Territoires souverains, Librairie-galerie Bonheur d’occasion, 1317, av. du Mont-Royal Est, Montréal
L’exposition était inspirée de la crise en Grèce et des enjeux environnementaux de l’heure au Québec.
Du 5 au 16 août 2015 : participation à l’exposition BLEU, Galerie Kaf Art, 9367, rue Lajeunesse, Montréal
Du 1er au 15 avril 2015 : première exposition solo au Café Le Placard, 2129, av. du Mont-Royal Est, Montréal
Publications
L’Action nationale, janvier 2016, première de couverture, tableau sur le thème des réfugiés, Île de Kos et les réfugiés action-nationale.qc.ca
Droits et libertés, mai 2016, première et quatrième de couverture, tableaux sur le thème des réfugiés, Mer Égée et les réfugiés et Espace Schengen-2 liguedesdroits.ca
Quand le monde s’obscurcit, que reste-t-il de tous ces mots, tous ces cris et tous ces silences ?
En toile de fond: une crise environnementale planétaire.
Mon exposition portera un regard archéologique sur notre monde, des fresques où les mots, les formes, les textures et les couleurs se superposent, exprimant ainsi nos mondes fracturés, disloqués et reconstitués.
Le titre de l’exposition Quand le monde s’obscurcit est inspiré d’une citation du philosophe français d’origine grecque, Kostas Axelos (1924-2010) :
« Quand le monde s’obscurcit, il y a ceux qui espèrent que la flamme sera entretenue par quelques-uns quelque part. Ce n’est pourtant jamais une flamme entière qui se conserve. Plusieurs portent chacun un bout de cette flamme. »
« Au cours de l’histoire, il y a eu des catastrophes cosmiques, naturelles, religieuses, idéologiques, socio-politiques et techniques. Il y en a encore et il y en aura d’autres, et aucune ne s’est révélée fatale jusqu’à maintenant. : Aux catastrophes naturelles, théologiques, humaines, historiques, techniciennes, l’humanité a survécu – jusqu’à maintenant (Kostas Axelos, 1980). Nous constatons avec Axelos un fait nouveau, un souhait souvent répété depuis la fin du XXe siècle et notamment depuis le protocole de Kyoto (1997), à savoir qu’il y a un mot d’ordre qui retentit pour la première fois dans l’histoire universelle : sauver effectivement la planète. » (Michel Malette, Axelos et le jeu du monde, le destin planétaire en question, Nota Bene, 2014)
Ma prochaine exposition Quand le monde s’obscurcit regroupera 10 tableaux acrylique-collage en formats différents: cinq 24 po. x 24 po., trois 36 po. x 36 po., un 40 po. x 40 po. et un grand 90 po. x 60 po. Je prends ainsi de l’expansion !
L’exposition aura lieu à la Galerie Carte Blanche, 1853 rue Amherst, Montréal H2L 3L7.
Vernissage le jeudi 13 décembre de 17 h à 21 h. L’horaire complet de l’exposition sera diffusé sur le site galeriecarteblanche.com et sur ma page Facebook J.A.Campbell.
Ma prochaine exposition Quand le monde s’obscurcit aura finalement lieu à la Galerie Carte Blanche, 1853, rue Amherst, Montréal. http://www.galeriecarteblanche.com
Du 11 décembre 2018 au 3 janvier 2019, j’aurai le plaisir de présenter mes nouveaux tableaux ainsi qu’une rétrospective de ma production des dernières années. À cette occasion, le public aura l’occasion de voir ou de revoir ma série Climats et fractures, qui a été présentée à la Librairie-galerie Bonheur d’occasion (2017) et au Cinéma Du Parc (2018).
Quand le monde s’obscurcit, il y a ceux qui espèrent que la flamme sera entretenue par quelques-uns quelque part. Ce n’est pourtant jamais une flamme entière qui se conserve. Plusieurs portent chacun un bout de cette flamme.
Kostas Axelos (1924-2010)
En primeur, voici cinq tableaux 24 po. x 24 po. suivis de deux tableaux 36 po. x 36 po. Acrylique et collage sur toile.